Le silence est son monde
Le voilà qui se terre et sonde
Les profonds reflets
Les pensées fécondes
celles qui taisent les faits
Et emmènent loin du monde.
Perdu, pensif, torturé, contraint
Par la peur du tout, et même du rien
Devenu tant, du vaste néant
Intime, du sens fugace du vent.
Tout n'est qu'incertitude,
Secrets, et constante  inquiétude.
Tout n'est que parti pris
Stérile, sans once de  compromis.
La lumière offerte reste ignorée
Rayons obliques et échaudés
Par tant de plates  ignorances
Par l'absence d'éloquence.
Le silence est son monde...

Hésiter entre un texto
une lettre, un éventuel mémo
c'est perdre le respect des mots
précieux, ceux que l'on terrent
pour tout ce que l'on espère
avant de laisser sur le banc ivoire
au crépuscule de toutes lumières
la place où Où tu le vis s'asseoir
Ainsi le texto dernier fut son apogée
tirer le canon, donner sa pâtée
sonner le glas, éteindre une lignée
battre la cloche et même fustiger
celle qui ne sait que donner
ainsi la voilà rabaisser à son rang
comme une masure dans un vaste néant
l'altruiste n'est pas celui qu'on croit
il a perdu l'ivresse, grand maladroit
la délicatesse, le sens de l'humanité
le sens du vrai, du beau, de l'équité

Essaimer des grains de sable
Esquisser de petits pas légers
Transcrire des vers sur un coin de table
Rêver ou simplement Aimer
Les autres, dans l'A côté
L'Autre, dans sa simple réalité
Lui donner chance
Lui donner vie
En être grandi...

Je suis mère, parce que le noyau pour moi,  a du sens,
parce que la constance, l'harmonie sont plus qu'une idée, une nécessité...
Parce que je n'ai pas eu de famille, ma famille est mon trésor,
son autonomie ma priorité.
Je la protège des autres, du mal, des mauvaises influences et même contre elle-même
Je suis simplement dans l'activité, l'énergie, le dynamisme.
Être seule ne laisse pas d'autres choix. Être seule c'est porter à  bout de
bras son petit monde vers ce que l'on croit être le bonheur.
C'est donner à ses enfants le meilleur de soi.
Avoir une antre où l'on se trouve bien, parce que l'absence d'aisance rend le maintien difficile et l'avenir incertain.
C'est aussi savoir prendre du temps pour soi, se poser, ces après midi
où le rêve s'invite, la plénitude, la béatitude parfois !
Ne rien faire est un luxe auquel j'adhère mais ce sont des instants discrets
où le vide aime vaquer... Un vide musical, poétique, silencieux...
Être seule avec soi.